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Depuis 2008, Morsad (alias Abdel Ouled-Sghaier) mène de front activité professionnelle et pratique artistique. 

 

Il se confie volontiers et suggère qu'il est né deux fois : une première fois dans les années quatre-vingts, sur un rivage de Méditerranée, une seconde, en poussant la porte d’un atelier puis de l’Académie de la Croix Nivert. Loin des violences relationnelles, culturelles et religieuses, il met un terme à une errance insatisfaisante et trouve une voie d’apaisement et d’authenticité. La planète Art devient sa terre d’adoption. Le mal-être de l’éternel étranger se dissipe, enfin. 

 

Avide de culture, il n’est nullement insensible à la leçon des maîtres ; il s’est d’abord tourné vers les ténébristes, dont les images étaient sans doute des métaphores de son humeur mélancolique ; mais aujourd’hui il leur préfère les impressionnistes et les grands coloristes, dont la lumière ressuscite, peut-être, celle des origines méditerranéennes...

 

Son inspiration s’affranchit progressivement de la copie et la paix intérieure restaure les dons d’enfance, qui sommeillaient encore en lui :

Il joue avec les citations picturales, redevient synesthète en découvrant de mystérieux accords entre sons et couleurs, connaît le plaisir de peindre au rythme de la musique et de choisir coloris et pinceaux en fonction des instruments de l’orchestre.

 

À l’évidence, ses travaux répondent à un instinct de survie, un «besoin» - aurait dit le poète Rainer-Maria Rilke, et son entrée en Art répond à la question de Picasso : «Dans chaque enfant, il y a un artiste ; comment le rester en grandissant ?»

 

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Morsad, paysage, gouache, 46 x 62 cm (2014)

©morsad

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